
Vérité(s)
Nous vivons dans un monde incertain où l’information reçue par chacun est incomplète. Notre perception est partiale (et non pas seulement partielle), notre attention est limitée (phénomène amplifié par les réseaux sociaux et les notifications) et le monde est de plus en plus complexe.
Par conséquent, l’investisseur est constamment confronté à un certain degré d’incertitude et de manque informationnel.
Pour fonctionner correctement, notre cerveau bouche ces manques informationnels à partir de cartes du monde (la carte n’est pas le territoire). Mais ces modèles plus ou moins efficaces sont par nature en décalage avec le monde réel.

Ces modèles, basés sur notre histoire, nos valeurs ou nos relations, nous permettent de boucher les manques informationnels, conditionnant ainsi notre compréhension des informations que nous recevons au quotidien.
De fait, chacun d’entre nous est amené à se construire une vérité différente de celle de l’autre, sans pour autant que l’un ait plus tort ou raison que l’autre.
Ainsi, au lieu de vouloir convaincre l’autre à tout prix que “notre” vérité est la bonne, essayons plutôt de comprendre quelle est la vérité vue par l’autre. Tentons un instant de nous mettre à sa place et d’observer quelle est “sa” vérité, celle qu’on ne voit pas.

En comprenant ces deux vérités, on obtient deux perspectives d’une même information. On passe ainsi d’une image en 2D à une représentation en 3D qui permet d’obtenir une information d’ensemble bien plus proche de la réalité.
Avec cette approche, l’investisseur accroît son capital informationnel et peut prendre des décisions à partir d’un modèle plus proche de la réalité.
Mais il faut accepter au préalable de ne pas forcément avoir raison à tout prix et de laisser (un peu) notre ego de côté. Et c’est certainement là que le challenge est le plus difficile….
Quoi de neuf ?
En janvier, pris par d’autres priorités, j’ai assez peu investi au global. J’ai retiré 500€ d’intérêts générés sur Robocash et 890€ de liquidités sur Lendermarket. Dans le même temps, Lendermarket m’a versé 110€ pour le cash-back de janvier et j’ai investi 250€ sur Esketit ainsi que 110€ sur Crowdpear.
Si j’ai peu investi c’est aussi parce que j’ai passé le mois à effectuer des analyses de nouvelles plateformes et à mettre à jour certaines des analyses existantes.
J’ai notamment procédé à l’analyse de la plateforme Debitum que je suis depuis un moment déjà. Au vu de ses qualités (management, communication, expertise) et de ses forces (régulée, auditée, actionnariat, capital social, etc.), j’ai décidé d’investir 2000€.
➡️ Voir mon analyse et opinion sur Debitum (2024)

D’ailleurs, le week-end dernier, j’ai partagé mes décisions d’investissement sur Debitum. J’ai investi dans 4 projets différents (500€ chacun) selon des critères que tu peux retrouver dans ma dernière newsletter et dont tu peux t’inspirer dans tes choix futurs.
Mais janvier a été aussi l’occasion de mettre à jour mon classement désormais mensuel des rendements en crowdlending et crowdfunding.
Bien que je n’ai pas ajouté de nouvelles plateformes aux 22 qui sont déjà répertoriées, j’ai réussi à le sortir dès le 7 février dernier sur Twitter. C’est une gageure chaque mois mais c’est important de pouvoir fournir ces statistiques rapidement.
➡️ Les meilleurs rendements en Crowdlending chaque mois.
Allez, on passe maintenant à l’état de mon portefeuille ?
Mon portefeuille pour Janvier 2024
En janvier, c’est encore un pallier stratégique que je viens de passer avec plus de 1256€ de profits générés sur l’ensemble de mes plateformes, soit un rendement mensuel de 1.12%. Et comme d’habitude, je te livre mes tableaux de bord :
Intérêts générés en janvier 2024

Évolution de mon capital sur 4 ans

Évolution de mes revenus en Crowdlending

On passe maintenant aux plateformes :
# PeerBerry
Sur PeerBerry, je continue à opérer une bascule de plus en plus nette des investissements à court-terme vers ceux à long-terme. J’évite désormais les investissements à 15 ou 30 jours pour me concentrer vers les investissements à plus de 1800 jours, plus simples à attraper… ?
Ainsi je sécurise mes revenus passifs mensuels, je garde des rendements acceptables sur plusieurs années et je m’évite d’avoir à réinvestir toues les 4 matins. PeerBerry devient ainsi mon second moteur à long-terme dans ma stratégie de croissance de mon patrimoine.
➡️ Voir mon analyse de PeerBerry (2024)

De cette manière, je n’ai pas à m’inquiéter des nouveaux investisseurs toujours plus nombreux (1333 en janvier !) tout en conservant des rendements appréciables (1.05% sur Peerberry ce mois-ci). Et mon argent est investissant à 100%, ce qui signifie aucun cash-drag sur la plateforme.
PeerBerry termine le mois de janvier avec 72.2 millions d’euros d’investissements, portant ainsi le total des sommes investies depuis ses débuts en 2017 à 2.38 milliards d’euros. Pour ma part, j’ai généré plus de 455€ de profits en janvier réinvestis en intégralité pour un patrimoine de 43.8 K€. ?
Revenus passifs PeerBerry (€)

# Robocash
Malgré une belle percée de 24 millions d’investissements au mois de janvier, j’ai toujours du cash-drag sur Robocash. En effet, des investissements à 2 ans démarrés en 2022 avec des taux à 13% viennent désormais à expiration et il est désormais plus difficile de réinvestir.
Je suis désormais à un rythme d’investissement d’environ 1000€ par semaine, ce qui n’est déjà pas mal mais insuffisant pour absorber l’intégralité de mes fonds disponibles. En plus de cela, nous sommes passés de 13% à 11% (voire 10.5%) pour les investissements à 2 ans et plus.

S’il y a autant de cash-drag sur la plateforme c’est d’une part parce que Robocash ne diffuse que des investissements du groupe UnaFinancial, et d’autre part, parce que le groupe fait des bénéfices et peut réinjecter son propre cash au lieu de faire appel à celui des investisseurs.
Une remontée des taux ne pourra se faire que le jour où Robocash étendra ses activités à d’autres régions du monde (Amérique latine et Afrique en 2024 a priori). En attendant, j’ai atteint près de 555€ de profits ce mois-ci sur Robocash, soit mon plus haut all-time.
Revenus passifs Robocash (€)

# Esketit
Dans une certaine mesure, Esketit se développe et se diversifie en amenant des nouveaux types d’investissements auxquels les investisseurs sont moins habitués. Dans les deux cas, les investisseurs se jettent dessus étant donné que la demande est toujours bien supérieure à l’offre.
Je ne suis pas fan des avances sur royalties pour les artistes du secteur musical pour la simple et bonne raison que le rendement est trop bas (Utopia à 9%). Par contre, je crois suffisamment en l’expérience de Spanda Capital pour investir (un peu) sur les portefeuilles de prêts à la consommation non performants en Espagne.
➡️ Voir mon analyse de Esketit (2024)

La plateforme Esketit est l’une des plus dynamiques d’Europe avec 27.8 millions d’euros d’investissements en janvier (440.9 M€ all-time) et 1013 investisseurs qui ont rejoint la plateforme. Pour ma part, j’approche des 6000€ investis mais j’ai 400€ de cash-drag à ce jour.
Le fait de pouvoir vendre avec Premium est illogique à mon sens car cela favorise la spéculation et le cash-drag, autant d’éléments qui ne plaisent pas à tous les investisseurs. Mais pour l’instant, je reste satisfait puisque j’ai généré plus de 56€ de bénéfices ce mois-ci soit 1.04% de profit.
Revenus passifs Esketit (€)

# Crowdpear
Crowdpear est véritablement en train de prendre son envol avec désormais plus de 6000 investisseurs inscrits et plus de 7 millions d’euros d’investissements immobiliers. Je vais d’ailleurs faire grimper mon capital investi dans les prochaines semaines (objectif 10 K€).
Mon idée est de lisser mes investissements avec régularité dans le temps afin de faire en sorte de générer des revenus réguliers chaque mois. Crowdpear versant les intérêts de chaque projet tous les trois mois, c’est une façon d’obtenir plus de fréquence et de régularité dans le temps.
➡️ Voir mon analyse de Crowdpear (2024)
Je note également que désormais le rendement annualisé de Crowdpear (11.30%) dépasse celui de PeerBerry (11.19%) comme indiqué dans mon classement. C’est d’ailleurs à mon sens la meilleure plateforme de crowdfunding immobilier en Europe en termes de professionnalisme.
En janvier, j’ai investi pour près de 110€ et j’ai également touché un peu moins de 30€ d’intérêts. Je bénéficie en plus de cela de +1% sur tous mes investissements grâce à mon compte PeerBerry. Il est clair que d’ici quelques mois, cette plateforme devancera les cadors tels que EstateGuru.
Revenus passifs Crowdpear (€)

# Swaper
J’étais plutôt en situation d’attente sur Swaper en janvier, afin de voir si leur dynamique tant en termes de bonne communication que de montée en puissance des volumes investis allait continuer, notamment dans un contexte de changement réglementaire en Pologne.
Du point de vue de la communication, il y a clairement eu un effort de fait avec (enfin !) l’envoi de données statistiques lorsque je les leur demande. Et côté volumes d’investissements, on est aussi sur une belle tendance avec 19.3 M€ placés par la communauté des investisseurs.
Néanmoins, comme on devait s’en douter, cet afflux de possibilités d’investissements à 14% (voire 16%) a attiré un nouvel afflux d’investisseurs, certes encore modeste (117 personnes), mais suffisant pour que les investisseurs ne puissent pas placer tous leurs capitaux disponibles au final.
J’en fais partie puisque j’ai désormais du cash-drag sur Swaper alors que celui-ci avait disparu les semaines précédentes de façon durable. Il faut donc que je sois patient et je suis aidé en cela par les 185€ d’intérêts générés en janvier mais qui vont certainement diminuer en février.
Revenus passifs Swaper (€)

# Lendermarket
Très bonnes nouvelles du côté de Lendermarket où j’ai non seulement reçu pour 110€ de cash-back suite à leur campagne menée depuis Juillet 2023, mais en plus de cela, gros afflux de liquidités qui m’a permis de retirer pour 892 euros en janvier, ce qui permet de bien amorcer 2024.
Mais ce que Swaper a enfin compris après plusieurs années d’activité, à savoir que la communication avec les investisseurs est essentielle, Lendermarket ne semble toujours pas l’intégrer. Malgré mes réserves sur Endrik Eller, j’ai bien peur que son successeur Carles Federico, ne soit pas meilleur.

Bien que le cash-back ait été réglé pour 700 K€, reste que les intérêts payés aux investisseurs n’ont fait que diminuer depuis septembre. Il est donc temps de jouer la transparence et d’expliquer comment vont se dérouler les prochains mois d’activité, si tant est qu’un plan soit en place.
Lendermarket aurait dû constituer un groupe d’échange avec certains investisseurs pour leur expliquer leur mode d’action. La plateforme dégrade son image alors que les dégâts auraient pu être limités, étant donné que Creditstar semble mieux traiter Mintos que sa propre plateforme…
Revenus passifs Lendermarket (€)

# Autres plateformes
Les deux dernières plateformes sont Mintos et Iuvo desquelles j’ai décidé de me désengager depuis un certain temps pour leur manque de professionnalisme, et malgré le fait d’avoir généré des profits.
Sur Mintos, je suis en positif avec 4360€ de bénéfices générés sur lesquels j’ai reçu plus d’un tiers soit 1522€, tandis que je reste en attente de 2838€, notamment des investissements en Afrique que j’aurais dû éviter.
Revenus cumulés Mintos (€)

Concernant Iuvo, je suis légèrement en négatif de 234€ étant donné que j’ai généré 445€ de bénéfices mais que j’ai toujours 679€ bloqués par la non-conversion du rouble avec l’euro.
Il me faudra être patient tout simplement.
Revenus passifs Iuvo (€)

J’en ai terminé avec mon reporting mensuel qui est, comme je l’ai toujours expliqué, mon expérience personnelle d’investisseur.
Depuis fin janvier les commentaires ne sont plus possibles du fait d’erreurs critiques dans la Google Search Console (Merci Google !).
Ils seront rouverts dès que possible.
Bon courage et force à toi.
Peace !